Study of the feasibility and the acceptability of the surveillance of the small hive beetle (Aethina tuymida) by trapping in France
Etude de la faisabilité et de l'acceptabilité de la mise en place d'une surveillance par piégeage en France du petit coléoptère des ruches, Aethina tumida
Résumé
The small hive beetle (Aethina tumida) is one of the diseases which must be declared to the World Organization for Animal Health (OIE) and it is considered to be a first class health risk in France. The parasite is responsible for the spoliation of hive reserves, honey fermentation and comb disorganization because of destruction caused by the larvae. When an infestation is detected, drastic health measures are applied such as the destruction of the apiary. The methods of detection of this parasite are currently based on a system of declaration by the beekeepers, a control of the trades of bees and equipment with foreign countries and the implementation of traps plans by several local sanitary organizations. The surveillance of infestation in France is currently performed by beekeepers using visual inspection, which is a time-consuming method with a moderate sensitivity. However, no data was available concerning the feasibility and the acceptability by the French beekeepers of trapping methods. The aim of this study was to investigate these two aspects of the trapping surveillance in three different geographical areas (Ile de France, Var, Rhônes-Alpes). A group of volunteer beekeepers (amateur, multi-active workers and professional) have tested two traps, an oil trap (Beetle Blaster® model) and a strip made of corrugated plastic. A visit of the apiary was performed by an investigator, using a semi-structured interview in order to evaluate the beekeeper’s knowledge of A. tumida infestation. In addition, the beekeeper had to position and remove the traps several times. The traps were monitored by the beekeepers for several weeks. Our results show that trapping was well accepted by the beekeepers, and that most of whom are agree to continuetrapping during the next season. The strip trap was more adapted to the amateurs whereas the Beetle Blaster® was preferred by the professionals. Additionally, a guide (“User manual”) for the use of the traps was created based on the results from this study in order to enable beekeepers to be more independent when trapping. This project is an exploratory study before another work to extend trapping in France, which would be based on a random selection of the beekeepers. Furthermore, the effectiveness (sensitivity, specificity) of these two traps still needs to be assessed.
L’infestation par le petit coléoptère des ruches (Aethina tumida) fait partie des maladies à déclaration obligatoire auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) et est classée parmi les dangers sanitaires de première catégorie en France. Ce parasite est à l’origine d’une spoliation des réserves de la ruche, d’une fermentation du miel et d’une déstructuration des rayons en raison de l’action traumatique exercée par la forme larvaire. En cas de détection de l’infestation, des mesures sanitaires drastiques s’appliquent telle que la destruction des ruchers infestés. Les méthodes de détection actuelle du parasite en France sont fondées sur un système de déclaration des suspicions par les apiculteurs, un contrôle des échanges d’abeilles et du matériel apicole avec les pays étrangers ainsi que, localement, sur la mise en place de plans de piégeage par différents organismes tels que les Groupements de défense sanitaire (GDS). Actuellement, la surveillance en France est principalement de type événementiel et repose sur l’inspection visuelle des ruches par les apiculteurs, méthode chronophage et moyennement sensible. Toutefois, aucune publication n’existait concernant la faisabilité pratique et l’acceptabilité de la mise en place d’une surveillance par piégeage en France par les apiculteurs. L’objectif de cette étude était ainsi d’investiguer la faisabilité pratique et l’acceptabilité de deux types de pièges auprès d’un échantillon d’apiculteurs volontaires, dans trois zones géographiques différentes (Ile de France, Var, région Rhône-Alpes). Les pièges testés étaient un piège à huile (modèle Beetle Blaster®) et un piège en plastique alvéolé du commerce. Les apiculteurs sélectionnés pour l’étude appartenaient à trois catégories différentes : amateurs, pluriactifs et professionnels. Le protocole reposait sur une visite initiale du rucher par un enquêteur, au cours de laquelle un entretien semi-directif avec l’apiculteur était réalisé afin de cerner ses connaissances sur A. tumida et au cours de laquelle la pose et le relevé des deux types de pièges étaient réalisés plusieurs fois. Le suivi des pièges a ensuite été effectué par l’apiculteur pendant plusieurs semaines. Le piégeage a globalement été perçu favorablement par les apiculteurs enquêtés, pour la plupart prêts à le poursuivre à la saison prochaine. Il a été montré que le piège en plastique alvéolé était davantage adapté aux apiculteurs de loisir tandis que le piège à huile était préféré par les professionnels. De plus, ces deux pièges étant utilisables dans des conditions particulières, un « mode d’emploi » destiné à rendre les apiculteurs autonomes dans l’utilisation de ces deux modèles a été proposé suite aux résultats obtenus. Ainsi, ce projet se veut être une étude exploratoire, préliminaire à un travail qui se baserait sur un échantillonnage aléatoire et qui permettrait d’investiguer davantage les bénéfices et les coûts d’une éventuelle généralisation du piégeage en France. L’efficacité (sensibilité, spécificité) des deux pièges reste également à explorer.
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